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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 03:56
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Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire.
Il a 19 ans.
A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus.

D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison.
Le jeune homme apprend vite.
Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses.

Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...

Choc pour le détenu qui débarque dans un "autre monde" où bandes et clans font la loi.

Choc pour le spectateur qui suit  Malik (Tahar Rahim) au fil de sa détention.

Jacques Audiard  nous fait pénétrer sans ménagement  dans  l'univers carcéral.

Nous y voyons l'évolution du jeune héros qui va totalement se transformer.

On dit souvent que la prison est un peu "l'école du crime": nous y  assistons durant plus de deux heures trente  en suivant l'évolution puis la transformation du jeune héros.

Je comprends mieux  maintenant  et partage ce  que les critiques ont dit de ce film.

Le grand prix était largement mérité.

Pour certains il méritait même la palme d'or.

"Un Prophète " n'est pas seulement un film sur la prison c'est aussi un film humain qui nous remplit d'émotion, parfois d'effroi tant certaines scènes nous mettent à rude épreuve.

Le  scénario écrit à plusieurs mains  est  réalisé avec une parfaite maitrise des énergies et des rythmes narratifs.

Les images sont superbes, violentes,  nous parlent avec intensité, dérangent le spectateur.

C'est sans doute l'un des  meilleurs films du réalisateur.

A l'heure où j'écris ces lignes, le film est encore tout frais dans ma mémoire et il  m'est bien difficile de vous retranscrire tout ce que j'ai ressenti avec le recul qui s'impose.

N'allez pas croire qu'il s'agit d'un documentaire.

C'est  bel et bien un film de fiction qui ne relate pas des faits réels précis.

La puissance narrative "d'un prophète" repose sur une histoire construite avec un réalisme qui se rapproche sans aucun doute de la réalité.

Le suspens est respecté à la manière d'un polar.

Jacques Audiard nous fait véritablement pénétrer dans la tête et la vie de son héros au quotidien.

Les interpètes sont excellents et le choix d'un inconnu (Tahar Rahim) pour incarner  Malik est des plus judicieux.

Pari un peu fou mais qui valait la peine.

Certes ce n'est pas "la petite fleur dans la prairie": certaines scènes peuvent heurter un public sensible (ou trop jeune)

A voir sans aucun doute!
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 01:27
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On vous présente le blog Utopia-666 créé par un groupe d'artistes tunisiens appartenant au groupe UTOPIA-666. Ce blog s'intéresse à la poésie, à la peinture, au cinéma et à la promotion d'une certaine liberté d'expression, loin des clichés et des idées reçues.

Merci de bien vouloir y jeter un coup d'oeil et d'aider les membres de ce blog à promouvoir leur site!

Cliquez sur l'image ci-dessous pour y accéder!


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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 22:05
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Pulp Fiction est film américain réalisé par Quentin Tarantino, sorti le 14 octobre 1994, et récompensé cette même année par une Palme d'or au Festival de Cannes. Il est sorti au Canada, dans sa version française, sous le titre Fiction pulpeuse. Il est selon l' AFI le 95e meilleur film américain de tous les temps.

Pulp Fiction est une œuvre cinématographique d'un genre nouveau. En effet, Quentin Tarantino y narre l'odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Los Angeles à travers trois histoires qui s'entremêlent. Le film est très réaliste et peut heurter des personnes sensibles. On y montre des scènes violentes, des bouts de cervelle et les déboires de plusieurs toxicomanes.

Le film s'ouvre dans un coffee shop de Los Angeles, dans la matinée. Un couple de jeunes braqueurs discute d'un possible changement de carrière, à savoir : « Pourquoi ne pas braquer les coffee shops ? C'est moins dangereux que les banques et les spiritueux ! » Ils attaquent donc le lieu et laissent place au générique.

La séquence suivante met en scène Jules Winnfield (Samuel L. Jackson) et son ami Vincent Vega qui revient d'Amsterdam (John Travolta). Ils ont pour mission de récupérer une mallette dont le contenu n'est jamais montré (voir la section Analyse), et de la rapporter à Marsellus Wallace (Ving Rhames), leur patron. Avant de commencer leur affaire, ils discutent de tout et de rien (coffee shops, hamburgers, frites, Mia Wallace, Tony Rocky Horror, massage des pieds), et Vincent confie à Jules que Marsellus l'a chargé de tenir compagnie à sa femme Mia (Uma Thurman) pour une soirée. Ils interrompent le petit-déjeuner des ex-hommes de main de Marsellus, qui ont vraisemblablement tenté de doubler ce dernier. Comme à son habitude, Jules cite un passage de la Bible (Ézéchiel 25 – verset 10, quelque peu adapté il est vrai…) avant de tuer comme un professionnel. Les tueurs n'épargnent que Marvin, l'indic' de Jules, qui les a informés de l'endroit où trouver les hommes de main. Ce chapitre s'interrompt — pour le moment — et laisse la place au suivant.
Vincent Vega and Marsellus Wallace's Wife

Le second épisode s'ouvre sur Vincent et Jules, peu de temps après qu'ils eurent quitté le massacre de l'appartement. Ils ont cependant troqué leurs élégants costumes pour des fripes de plagistes, ce qui sera expliqué plus tard dans le film. Dans une boîte de strip-tease tenue par Marsellus, fort peu fréquentée à cette heure matinale, Mr. Wallace remet de l'argent à Butch Coolidge (Bruce Willis), un boxeur en fin de carrière à la veille de son dernier combat, et lui fait promettre de se « coucher » dans la 5e reprise. Jules et Vincent font leur apparition et remettent la mallette à Marsellus. S'ensuit une brève confrontation entre Butch et Vincent : Vincent provoque ouvertement Butch, sans but apparent, mais Butch garde la tête froide lorsqu'il comprend que Vincent est un des protégés de Marsellus.

Après un passage chez son dealer, Lance, Vincent arrive chez Mia (Uma Thurman). Ils vont au Jack Rabbit Slim's, un restaurant « rock'n'roll » au possible : serveurs déguisés en Buddy Holly ou Marilyn Monroe, sosie d'Elvis sur scène… Quand un concours de twist est annoncé, Mia se porte volontaire. Après une scène désormais culte, ils remportent le trophée et rentrent dans la demeure du couple Wallace. Ils donnent l'impression d'aller très bien ensemble, une bonne alchimie semble s'opérer entre les deux personnages. Vincent, seul aux toilettes, parle à son reflet dans le miroir. Mia lui plaît, mais c'est la femme de son patron, qui leur ferait payer cher tout adultère. Il se résout donc à rentrer chez lui. Pendant ce temps, Mia est seule dans le salon, elle porte le manteau que Vincent lui a galamment prêté. Fouillant dans ses poches, elle y trouve le sachet d'héroïne que Vincent a acheté à Lance quelques heures auparavant. Croyant que c'est de la cocaïne, elle en sniffe une dose, et très vite se met à saigner et à vomir. Sortant des toilettes, Vincent la trouve en piteux état, déjà presque morte. Il en va de sa propre survie qu'elle ne meure pas sous sa responsabilité, donc il l'emmène en urgence chez Lance. Sur place, elle se voit administrer une piqûre d'adrénaline en plein cœur (fantaisie scénaristique) et reprend conscience.
The Gold Watch

Le troisième épisode débute par un flash-back dans lequel le capitaine Koons (Christopher Walken) raconte à Butch, enfant, comment la montre de son père lui est parvenue depuis les camps de prisonniers vietnamiens. Butch, qui a été payé par Marsellus pour se coucher au 5e round, se réveille dans le vestiaire. Contre toute attente, il gagne le combat et s'enfuit pour éviter les foudres de Marsellus qu'il vient de trahir ; cette victoire préméditée lui permet en fait d'empocher les gains de paris réalisés par un complice alors qu'il était donné perdant. Il apprend de la conductrice du taxi qu'il emprunte qu'il a tué son adversaire lors du match, mais ne s'en formalise pas. Se sachant traqué par les hommes de Marsellus, il part rejoindre sa petite amie Fabienne (Maria de Medeiros) dans un hôtel d'où il prévoit quitter la ville le lendemain. Or, en préparant leurs affaires, cette dernière a oublié la montre de Butch. Celui-ci prend donc le risque de retourner à son appartement pour aller la chercher. Il tue Vincent, chargé par Marsellus de l'attendre, alors qu'il sort des toilettes. Se croyant hors d'atteinte au volant de sa Honda, il croise Marsellus. Après l'avoir frappé avec sa voiture et un accident qui suit, Butch se fait poursuivre par Marsellus. Les deux se retrouvent dans un bazar très mal famé. Le gérant, Maynard, bien mal intentionné, les fait tous deux prisonniers et fait appel à un mystérieux Zed. Il se trouve que ce complice est un policier homosexuel. Ils violent d'abord Marsellus, tandis que Butch se défait de ses liens et s'apprête à quitter le magasin. Au dernier moment, sa conscience le rappelle à l'ordre : il s'empare d'un katana et vient au secours de Marsellus, bien mal en point. Une fois remis sur pied, Mr. Wallace clarifie la situation : il pardonne Butch si ce dernier garde le silence sur l'épisode et s'il quitte la ville et n'y remet jamais les pieds. Butch s'enfuit avec son amie Fabienne sur le chopper de Zed.
The Bonnie Situation

Le film se conclut par la reprise du premier chapitre, dans les toilettes de l'appartement. Un troisième malfrat, qui s'était absenté un instant, entend Jules faire son numéro puis assassiner ses amis. Il sort des toilettes et fait feu en direction des deux tueurs à gages. Jules et Vincent, miraculeusement indemnes, l'exécutent sans autre forme de procès. Alors que Vincent demande à Marvin pourquoi il ne les a pas prévenus qu'un dernier complice était caché, Jules s'interroge sur la raison de leur survie. En effet, l'impressionnant calibre avec lequel leur dernière victime les a attaqués n'aurait dû leur laisser aucune chance. Contemplant le mur criblé de balles, il déclare que c'est une intervention divine.

Plus tard, la conversation continue, dans la voiture de Jules (Marvin à l'arrière, Vincent du côté passager). Convaincu qu'il a été sauvé par le Tout-Puissant, Jules décide d'abandonner le métier afin de devenir philosophe. Vincent ne le prend pas au sérieux, et demande son avis à Marvin. Pour ce faire, il se retourne, son Colt dans la main, négligemment et involontairement dirigé vers Marvin. Le coup part, la tête de Marvin éclate et la voiture est maculée de sang. Nos deux héros maladroits sont couverts de cervelle, ils doivent trouver une solution au plus vite.

Jules fait appel à Jimmy (Quentin Tarantino), un ami de longue date. Celui-ci l'aide bon gré mal gré, mettant son mariage en péril. Jules contacte Marsellus qui lui envoie Winston Wolf (Harvey Keitel). Ce dernier est un professionnel des situations désespérées. La voiture est maquillée, le cadavre de Marvin et les costumes ensanglantés placés dans le coffre. Après s'être débarrassés du véhicule, les deux confrères vont s'offrir un petit-déjeuner… dans le coffee shop du début du film. La boucle est bouclée, nous voyons enfin ce qui se passe lors du braquage des néophytes épris l'un de l'autre.

Vincent, aux toilettes, n'a aucune idée de la situation dans la salle : Jules, au même titre que les autres clients, met son portefeuille (la broderie « Bad Motherfucker » dessus est devenue célèbre depuis) dans le sac que Ringo (Tim Roth) lui tend. Ringo lui demande d'ouvrir la mallette, et son visage brille d'émerveillement lorsqu'il en voit le contenu. Une lumière dorée est visible, comme quand Vincent l'avait ouverte au début du film. C'est la seule fois que son contenu est directement évoqué : « C'est bien ce que je crois ? C'est magnifique ! ». Cependant, Jules n'est pas décidé à laisser la précieuse mallette à Ringo. Il dégaine son arme et prend le contrôle de la situation. Yolanda (Amanda Plummer) braque Jules, et se fait braquer par Vincent qui sort des toilettes. Le Mexican standoff (voir : Analyse) ne tourne pas au carnage, car Jules calme le jeu. Il laisse la vie sauve à Ringo et Yolanda, car il se dit « en période de transition ». Il donne même 1500 dollars symboliques à Ringo et s'excuse de ne pouvoir leur donner la mallette, qui lui a valu trop d'ennuis. Le film s'achève lorsqu'il quitte le restaurant en compagnie de Vincent.

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 21:56
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Be Cool est un film américain de F. Gary Gray sorti en 2005. Il est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Elmore Leonard, lui-même suite d'un roman intitulé Get Shorty, Stars et Truands adapté au cinéma en 1995. Produit par Danny DeVito, il met en scène dans les principaux rôles John Travolta et Uma Thurman.

Après une carrière de prêteur sur gages, Chili Palmer se reconvertit en tant que producteur de cinéma très influent. Ses deux premiers films, Get Leo et Get Lost, ayant marché très bien, Chili veut percer dans le milieu de la musique. L'assassinat de son meilleur ami, Tommy Athens, dans une fusillade le pousse à reprendre son affaire, un label indépendant nommé NTL. Il s'allie à la veuve de Tommy, Edie Athens, pour l'aider à relancer son entreprise en déclin et pour lancer la carrière d'une jeune artiste nommée Linda Moon. Chili découvre Linda alors que celle-ci est en représentation avec son groupe. Il décide de la prendre sous sa tutelle malgré les menaces de Raji, un maquereau minable qui passe pour être le mentor de Linda. Il devra aider Edie à lancer Linda et à remettre sa société sur pied afin d'empêcher ses ennemis, Nick Carr, leader de l'ancien label de Linda qui est également un excellent ami de Tommy, Sin LaSalle, un autre producteur véreux et pourri qui en veut à Edie et une bande de truands russes de lui mettre le grappin dessus.

On peut remarquer deux points communs flagrants entre ce film et Pulp Fiction. 3 des acteurs principaux (John Travolta, Uma Thurman, et Harvey Keitel) tiennent également des rôles importants dans Pulp Fiction. Les fans auront bien entendu noté le clin d'oeil à Pulp Fiction quand Travolta et Thurman dansent au son des Black Eyed Peas.
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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 02:18
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À la lecture du synopsis du Château ambulant de Hayao Miyazaki, on aurait pu s’attendre à une compilation des grands motifs déjà mis en scène par le maître de l’animation nippone : un étrange château rappelant celui du Château dans le ciel, un jeune personnage féminin qui va subir une sorte de voyage initiatique comme dans Le Voyage de Chihiro ou Kiki la petite sorcière. Mais, à la vision du film, ces a priori disparaissent en raison de l’originalité des thèmes abordés et de leur mise en scène.

Le scénario du film est tiré d’un récit pour enfants de la britannique Diana Wynne Jones. Miyazaki y a retrouvé des éléments de son univers, et y a greffé sa propre inspiration, des thèmes et des personnages qui lui tiennent à cœur. Miyazaki s’est donc attaché à peindre un univers à mi-chemin entre la réalité et la fantasmagorie, avec en filigrane un conflit guerrier et destructeur, dont la dénonciation n’est cependant pas très appuyée.

Cet univers est peuplé de sorcières, de démons, de sortilèges et de magie, comme en témoigne l’aventure proprement extraordinaire de Sophie, une jeune fille de dix-huit ans victime du sort jeté par l’affreuse sorcière des Landes, la contraignant à devenir une vieillarde. Thème récurrent chez Miyazaki, la transformation concerne la plupart des personnages (Sophie en premier lieu, le prince Hauru, l’épouvantail ou encore la sorcière des Landes), et apparaît tantôt comme une punition, tantôt comme un défi lancé au personnage : Hauru doit combattre son animalité, Sophie les préjugés contre son apparence.

Comme toujours chez Miyazaki, l’animation est fluide, dynamique, et emporte le spectateur avec elle. Une extraordinaire palette de couleurs nous est offerte, au gré des paysages mi-reproduits, mi-rêvés. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser au début, l’enjeu principal du film n’est pas le combat de Sophie pour retrouver sa vie et son apparence de jeune fille, mais bien sa volonté à faire le bien autour d’elle, à résoudre les problèmes des personnages que le hasard a mis sur sa route.

Lorsqu’elle parvient à atteindre le château ambulant où la solution à son problème est censée se trouver, elle oublie rapidement la véritable raison de sa venue pour devenir la femme de ménage de Hauru ainsi que la gardienne du gentil démon du feu Calcifer. Les apparences sont donc trompeuses, au niveau du récit mais aussi des personnages, puisqu’ils arborent presque tous un double visage.

Film peut-être moins troublant, moins polémique que certains autres opus de Miyazaki, il laisse néanmoins une part plus grande à la poésie et à un humour teinté de fantaisie. Au final, c’est donc l’émerveillement qui surgit au gré des scènes enveloppées de magie. On se rend compte alors que cet univers de conte n’est que le prétexte à une exploration de quelques sentiments humains dans ce qu’ils ont de plus profond : l’amour de son prochain, la foi en la vie, le courage et l’abnégation.

Sophie devient rapidement le symbole de ces valeurs, car jamais elle ne baisse les bras. La vieillesse semble même plutôt bien lui réussir, puisque sa timidité est remplacée par de l’audace, par un regain d’énergie et par une philosophie de la vie qui lui faisaient défaut au début du film. La jeune fille rejoint donc le long cortège d’héroïnes miyazakiennes qui prennent leur destin en main et révèlent au cours du récit leur courage aux autres ainsi qu’à elles-mêmes. Peu importe qu’elle devienne princesse en s’unissant à un prince, Sophie laissera en tout cas le souvenir d’une princesse de cœur.

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 01:38
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Hayao Miyazaki est un dessinateur de manga, un réalisateur de films d'animation japonais et le co-fondateur du Studio Ghibli. Il est né le 5 janvier 1941 à Tōkyō, au Japon.

Presque inconnus en Occident en dehors des cercles d’amateurs d’anime et de manga jusqu’à la sortie internationale de Princesse Mononoké en 1999, ses films rencontrent aujourd’hui un grand succès partout dans le monde et surtout au Japon où certains ont battu des records d’affluence.

Il explore souvent les mêmes thèmes centraux, la relation de l’humanité avec la nature, l’écologie et la technologie, ainsi que la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre. Les protagonistes de ses films sont le plus souvent de jeunes filles ou femmes fortes et indépendantes, et les « méchants » ont des qualités qui les rendent moralement ambigus, comme chez les kamis, dans la religion shintoïste.

Ses œuvres sont tout aussi accessibles aux enfants qu’aux adultes. Au Japon, il est considéré comme l’égal d’Osamu Tezuka, et en Occident on le compare souvent avec Walt Disney. Toutefois, Miyazaki reste modeste et explique le succès de son entreprise par la chance qu’il a eu de pouvoir exploiter pleinement sa créativité.

Il reçoit les honneurs du magazine Time en 2006 qui le place comme l’une des personnalités asiatiques les plus influentes des 60 dernières années.



Principales oeuvres:

    * 1978 : Conan, le fils du futur - série TV
    * 1979 : Lupin III : Le château de Cagliostro
    * 1984 : Sherlock Holmes 6 premiers épisodes
    * 1984 : Nausicaä de la vallée du vent
    * 1986 : Laputa - Le Château dans le ciel
    * 1988 : Mon voisin Totoro
    * 1989 : Kiki la petite sorcière
    * 1992 : Porco Rosso
    * 1995 : On Your Mark (Vidéo-clip)
    * 1997 : Princesse Mononoké
    * 2001 : Le Voyage de Chihiro
    * 2004 : Le Château ambulant
    * 2008 : Ponyo sur la falaise



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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 02:25
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Inutile d'aller chercher midi à 14 heures pour expliquer la présence récurrente du cinéma israélien sur les écrans : elle tient au surprenant réservoir de talents sur un petit territoire et à la puissance critique dont les réalisateurs témoignent à l'égard des maux du pays. Le premier long métrage de Haïm Tabakman, Tu n'aimeras point, remarqué en mai au Festival de Cannes, possède à très haute dose ces deux vertus.

Le sujet du film n'y va pourtant pas avec le dos de la cuillère ; il offre même toutes les raisons de s'inquiéter. Un boucher ultraorthodoxe de Jérusalem, marié et père de famille, s'éprend avec une passion irrépressible d'un jeune étudiant d'une école talmudique.

Familier des grincements politiques et des couples improbables (militaires homosexuels, idylle israélo-palestinienne...), jamais le cinéma israélien n'était allé aussi loin dans ce que l'on pourrait tenir pour une scabreuse provocation. Il faut donc voir le film pour prendre la mesure d'une oeuvre sensible et subtile, qui ne simplifie rien, et qui parvient à nous attacher, comme si de rien n'était, à son récit et à ses personnages. Il y a là, au vu de la délicatesse et du péril du sujet, la matière d'un exploit.

Aaron, boucher d'une communauté de stricte obédience cloîtrée dans un quartier réservé de Jérusalem, vient de perdre son père. Tandis qu'il rouvre la boutique sous une pluie battante, un jeune homme venu d'ailleurs, étudiant talmudique en quête d'un travail et d'un logement, s'y abrite. A la recherche d'un employé, le taciturne Aaron finira par engager Ezri, en le logeant provisoirement dans sa boutique. Le mystère qui entoure Ezri, sa beauté ténébreuse, la liberté intérieure qu'il s'autorise à l'égard du joug de la Loi juive, ouvrent insensiblement en Aaron, réglé comme un métronome sur les commandements de sa foi et les us de sa communauté, une brèche qui se transforme bientôt en abîme.

La boucherie deviendra le lieu où les deux amants se cachent, avant que la rumeur puis le scandale et les menaces ne finissent par les déloger, plaçant Aaron devant le choix de la rupture familiale et sociale ou du renoncement à sa passion. Ce développement narratif ne procède pourtant pas de ce moment attendu où le réalisateur abattrait ses cartes pour mieux stigmatiser l'obscurantisme de la religion.

Ici, chacun a ses raisons, et le personnage d'Aaron est aussi sincère dans l'amour qu'il porte à sa femme que dans la passion qui l'attire vers Ezri, dans l'adhésion à sa foi que dans le désir qui le pousse à la transgresser. Ce que montre en revanche très finement le film, en faisant du personnage et plus encore du corps d'Aaron le lieu privilégié de cette tension, c'est cette limite au-delà de laquelle les deux logiques se révèlent inconciliables.

Et la démonstration n'est aussi convaincante que parce qu'elle passe par les moyens de la mise en scène plutôt que par ceux du discours. Tout dans l'évocation des moeurs communautaires trahit ainsi l'assujettissement volontaire à une loi qui maintient le corps et la nature dans la sphère de la spiritualité et du rituel : l'exiguïté de l'espace, l'absence d'horizon, les couches de vêtements superposés sur la chair, la codification de l'acte sexuel, le foulard de la femme masquant une somptueuse chevelure, le strict respect de la moralité et des apparences.

Tout, dans la relation qui unit les deux hommes, renvoie en revanche au dérèglement, mais aussi à la libération du désir : la baignade dans la source, la reconquête de la nudité et du dépouillement, la flamme d'un baiser dans une chambre froide, la spontanéité des gestes, l'oubli de soi-même et du monde.

D'avoir fait du personnage d'Aaron un boucher n'est pas anodin, au regard de la tradition juive. Car sa fonction, qui consiste à cachériser la viande en la vidant de son sang, en fait un homme qui se situe à la croisée du pur et de l'impur. Que par une piquante ironie, Aaron se nomme par surcroît Fleischman - ce qui signifie au sens propre "boucher" et au sens étymologique "l'homme de la chair" - inscrit jusque dans son nom le conflit qui le traverse.

Il y a d'ailleurs quelque chose de la parabole dans ce film épuré, qui fait du personnage d'Ezri une sorte de tentateur, incarnation de ce corps désirable qui serait - au contraire du christianisme dont on perçoit des résonances dans la remarquable composition musicale de Nathaniel Mechaly - comme l'ange déchu du judaïsme. Voici en tout cas un film qui, après Kadosh (1999), d'Amos Gitaï, Avanim (2004), de Raphaël Nadjari, et My Father, My Lord, de David Volach, témoigne avec acuité de l'épineux problème des rapports entre laïcité et religion en Israël, enjeu dont la résurgence frappe aujourd'hui à toutes les portes.
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 02:04
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La puissance romanesque de l'adultère n'est plus à démontrer. Au cinéma, bien sûr, mais d'abord dans la vie. Bouleversement de la tranquillité conjugale, intrusion d'un tiers dans la platitude monogamique, lot de secrets, de mensonges, de stratagèmes à inventer, tout cela a fait de l'adultère le moteur de nombreux récits dont le cinéma a parfois su brillamment s'emparer en parvenant à en dépasser les aspects vaudevillesques.

Le nouveau film de Cédric Kahn est une variation sur cette situation. Il est difficile de ne pas penser à l'oeuvre de François Truffaut, auteur de deux titres qui furent parmi les plus belles descriptions du mécanisme de l'adultère : La Peau douce et La Femme d'à côté. Qu'apporte de plus le film de Cédric Kahn ? Ceci peut-être : une forme de mise au jour moderne, actuelle, une plongée dans la réalité immédiatement contemporaine de cette situation.

Mathieu Liévin (Yvan Attal), la quarantaine, est un architecte parisien qui travaille dans un cabinet qu'il dirige avec sa femme. Il retrouve par hasard une jeune femme, Maya (Valeria Bruni-Tedeschi), dont il a été amoureux dans sa jeunesse. Celle-ci a eu une petite fille et vit avec Frank, une sorte de néo-agriculteur alcoolique, avec lequel elle a le projet de diriger une exploitation vinicole.

Très vite, la force d'un désir retrouvé, ou réveillé, se transforme en passion sexuelle. Ils redeviennent amants, se retrouvent dans des chambres d'hôtel, échafaudent des projets d'avenir. Puis Maya semble s'effrayer de la situation, se lasser de parties de cache-cache avec les conjoints légitimes qui accroissent son sentiment de culpabilité, s'interroger sur son propre désir de changer de vie. Elle s'éloigne. Mathieu devient fou, la harcèle, saborde ses projets professionnels jusqu'à ce qu'elle quitte la France, en quête d'une nouvelle vie avec Frank.

Comme on le voit, Les Regrets sont une oeuvre qui travaille un matériau connu, et le film constitue, sans honte, un nouveau regard naturaliste sur le comportement et la psychologie (assez juste) de personnages entraînés dans un mouvement sur lequel ils semblent n'avoir pas complètement prise. Cédric Kahn observe, chez son héros masculin, les conséquences d'une crise de la quarantaine et le sentiment soudain d'un vide existentiel, prise de conscience consécutive, peut-être, à la mort de sa mère (c'est par cet événement que le film débute) et à l'angoisse ressentie devant un futur désormais apparemment tracé.

Mais la valeur du film de l'auteur de Bar des rails (1991) ne réside pas uniquement dans sa vérité psychologique, dans son regard sur la passion et la façon dont le temps peut venir à bout de celle-ci, dont la durée aliène inexorablement toute idée d'absolu, en ne laissant que des regrets, justement.

Les Regrets montrent la façon dont les nouveaux moyens de communication modernes ont transformé les agissements des individus dans cette circonstance. Qu'est ce que l'adultère à l'heure du téléphone portable, du SMS, de l'e-mail, c'est-à-dire de la capacité d'adresser instantanément un message à l'autre (amant ou conjoint légitime) ?

Les chassés-croisés des amants adultérins sont ainsi rythmés par les différents signaux que ceux-ci s'envoient au moyen de téléphones mobiles. Mais ici l'instantanéité ne signifie pas forcément une simplification des occasions de rencontre. Elle semble accroître la dépense physique du protagoniste principal, qui passe le dernier tiers du film à se déplacer furieusement d'un endroit à un autre, mouche enfermée dans le bocal de son obsession amoureuse.

C'est ainsi que l'hystérie frénétique dans laquelle sombre Mathieu Liévin, essayant de retenir Maya, semble autant être la conséquence d'un certain état psychologique qu'exprimer une transformation quasi mécanique des comportements déterminés par certains attributs de la modernité.
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 01:42
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Hansel & Gretel, ça vous dit sûrement quelque chose. Et oui, le petit conte de notre enfance… Et bien, oubliez-le car la version coréenne n’a plus grand chose à voir avec (si ce n’est peut-être au niveau de l’ambiance et des décors).

Le film commence de façon très classique. Un jeune homme perd le contrôle de sa voiture sur une route perdue au milieu de la forêt. Lorsqu’il reprend conscience, il fait nuit et il est légèrement blessé. Il rencontre alors une petite fille aux allures de « petit chaperon rouge ». Elle le ramène chez elle et le présente à sa famille. Des gens tout à fait sympathiques, dans une maison magnifique… A première vue ! Je n’en dis pas plus, à vous de découvrir la suite de l’intrigue.

Mon avis sur ce film est assez partagé :
- La première moitié est excellente. On se retrouve très vite plongé dans un univers particulier, un peu magique, un peu mystérieux. On se pose un tas de questions. On est parfois enchanté, parfois effrayé.
- Ensuite, le film essaie d’expliquer l’origine de tout ça. Et c’est là qu’il échoue… Trop tiré en longueur, pas toujours clair ni cohérent à certains moments, un peu trop classique (je n’ai pas été surprise !).
- La fin laisse place à l’imagination et à l’interprétation de chacun, mais ça m’a donné quand même un certain sentiment d’insatisfaction.

Conclusion. A voir, car l’atmosphère du film vaut le détour. Mais ne vous attendez pas à un « Waouh ! » lorsque le générique de fin commencera à défiler
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 01:34
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Mémoires d’une geisha: grosse production américaine, réalisateur américain, adaptation d’un best-seller américain… Il ne reste plus grand-chose d’asiatique là-dedans, si ce n’est :
- le « faux » mais MAGNIFIQUE cadre du Japon d’avant Seconde Guerre mondiale,
- la trame, qui est inspirée d’une vraie histoire japonaise,
- et enfin, les très belles actrices que sont Zhang Ziyi, Gong Li & Michelle Yeoh (au passage, il faut signaler qu’elles sont toutes les 3 chinoises et ont un peu « vendu leur âme » à Hollywood… Soit…).

L’histoire n’est pas très compliquée. Une jeune fille (Zhang Ziyi) est vendue par son père dans le besoin à une maison de geishas. Mais n’ayant pas la sympathie de la « super geisha » (Gong Li), elle est vite reléguée à un rôle d’esclave. Un jour, elle fait la rencontre d’un homme qui va lui donner la force et la détermination pour accomplir son destin.

Il s’agit ici d’une simple mais très belle histoire d’amour. Contrairement à d’autres films (où j’ai dû épuiser une ½ boîte de mouchoirs, celui-ci est beau sans être larmoyant. Les décors, les images, l’atmosphère, la musique : rien à dire, c’est superbe !

Le seul hic : j’avais beau sélectionner « version originale sous-titrée en français » dans le menu du DVD, les acteurs (qui sont censés être japonais, je précise) s’obstinaient à parler en anglais ! Je trouve ça dommage… Ca enlève un sacré bout de réalisme au film. A méditer, pour nos petits amis américains !
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